mardi 20 mars 2012

Egypte 2012 : Saqqarah

Jour 2 suite :  
   C'est parti pour plus de 45 minutes de route (30 kilomètres). Pour vous mettre dans l'ambiance, Taxi-man a un taxi pourri, sans climatisation et qui couine de partout. Les amortisseur sont inexistants. A chaque petite bosse, on a la tête qui tape le plafond. Et vu l'état de la route (route Mariotia / طريق المريوطية‎/طريق المريوطيه‎), on a souvent touché le ciel. 
   Autre point, Taxi-man ne connait pas la route et ne sait pas lire les panneaux. Un vrai crétin. Même moi je voyais la route que l'on devait prendre mais lui non. Tellement bon, qu'il a même trouvé le moyen de prendre l'autoroute à contre sens quand il y vu qu'il s'était trompé de route.   

   Arrivés à Saqqarah, on commence notre visite par le musée d'Imhotep (compris dans les 60 LE du site) inauguré en 2006. C'est un très beau petit musée que je vous recommande. Beaucoup de jolies pièces de tous les jours en plus des sarcophages et des momies. Comptez au moins 30 minutes pour faire le tour. Pour information, Imhotep est l'architecte qui a conçu la pyramide de Saqqarah.

Pyramide de Saqqarah

   Puis nous reprenons le taxi pour aller un peu plus loin, au complexe de Djeser. C'est notre 1er contact avec une pyramide. Bon, on peut pas dire qu'elle pète la forme. En plus avec les travaux, cela ne l'arrange pas plus. Plus que la pyramide, c'est l'entrée (Sud-Est de l'enceinte) qui nous a plu. Impressionnant. C'est cela que nous cherchions dans ce voyage (et pas les emmerdes avec les escrocs).

Entrée Sud-Est de l'enceinte de Djeser
   Au moment de rentrée, un homme (celui debout sur la photo plus haut) nous dit qu'un guide est obligatoire pour entrer dans l'enceinte. Comme deux gros cons, on le croit (c'est notre 1er jours, on connait pas encore bien la mentalité locale qui est : mentir pour gagner de l'argent). On fait donc notre visite avec notre "super guide" (qui n'est pas guide du tout) qui connait rien sauf nous dire "cow" (vache) et "geese" (oie) en montrant le dessin sur un mur au cas où l'on serait trop débile pour ne pas le remarquer. Une vraie plaie cet homme. Nous qui souhaitions voyager en solo pour être tranquilles, nous voila avec un boulet.



   Au bout d'une heure (à peu très), voila un ânelier qui débarque pour nous proposer de monter sur son âne.  Après plusieurs "La choukran" (de normal à fort et sec et sans le sourire), l'ânelier n'a rien voulu savoir et m'a prit une jambe et la soulevé (il y avait l'âne à côté). A ce moment là, j'ai un choix à faire (car il y a toujours un choix quelque soit la situation) sachant que la parole ne semble pas l'atteindre (en fait, il en n'a rien à foutre que je dise NON) et que nous étions seuls (même pas un garde) :
- soit j'utilisais la violence en lui donnant un coup de réflex (1,5 Kg) sur la tête
- soit je montais sur l'âne

   Étant un bon touriste qui est soucieux de l'image de la France à l'étranger (je n’oublie pas que nous sommes tous des ambassadeurs de la France à notre échelle à l'étranger), j'ai jugé qu'il était plus intelligent de ne pas lui fracasser le crâne (c'est pas l'envie qui m'en manquait pourtant).

   Notez que durant cette altercation, le "guide" souriait (entre connards, c'est normal) et n'a jamais fait un geste pour arrêter l'ânelier. Anna, elle, était trop médusée par ce qu'il m'arrivait pour bouger. Elle qui avait lu que les Égyptiens ne touchaient jamais les touristes, etc...

   Après, il a voulu faire pareille avec Anna mais son jambonneau était (est toujours) trop lourd (pourtant, c'est pas faute de lui dire de faire du sport ^^). Il a abandonné l'idée de la mettre sur l'âne. Après cela ces deux messieurs ont voulu de l'argent. D'abord à l'ânelier (qui s'est même permis de demander une rallonge car on n'avait pas donné assez d'après lui). Ensuite au "guide". Je me suis trompé en lui tendant un billet de 10 euros au lieu de 10 LE. Heureusement Anna avait remarqué la bourde, tout comme le guide qui a fait de la résistance pour le rendre. Au final il est reparti avec 60 LE. Et ce n'est pas fini car il a encore fallu arroser son collègue car c'était le gardien d'un bâtiment dans lequel on a fait des photos, à la demande du guide, car c'est illégal (cela lui faisait une bonne excuse à la fin pour nous demander une rallonge, soit tu payes, soit j'appelle la Police). Nous sommes partis furieux en se promettant que l'on donnerai plus rien. Fini les bakchich aux mouches à merde. Marre d'être pris pour des portefeuilles ambulants.

    On reprend le taxi pour aller à Dahshur.

Mon avis : 
   Saqqarah est un bon site que je recommande. Autant pour son lieu un peu isolé des touristes que pour son musée et ses ruines. Cela permet aussi une ballade en dehors de la ville qui permet de voir du paysage.

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