jeudi 6 décembre 2012

Perou 2012 : Survol des lignes de Nazca

Jour 17 :

   Minuit,  déjà 19°C à Lima. Pour une question de sécurité, nous prenons un taxi officiel (80 Sol la course, c'est cher) pour nous conduire au terminal terrestre de Soyuz pour aller à Nazca. 
   Malgré qu'il ait moins de voitures, je n'étais pas rassuré. Notre chauffeur ne semble pas connaître le code de la route car il roule à plus de 80km/h et grille tout simplement 80% des feux rouges et en mode "Fast & Furious". De mémoire, il a bien dû passer plus de 25 feux comme ça. Résultat : 20 minutes pour faire 15km en ville (même Google map qui est toujours optimiste donne 30 minutes).

   Au Terminal Terrestre, nous demandons des billets pour Nazca. Ce à quoi le préposé nous répond qu'il n'a pas de billets pour Nazca (c'est quoi cette merde !!). Bon, changement de plan, au lieu d'aller à Nazca, je décide d'aller à Paracas (j'inverse les journée du planning). On achète donc les billets pour Pisco (25 Sol/pers au lieu de 29 Sol => cause : anniversaire de l'entreprise) avec départ du bus à 1h15 du matin.

   Le trajet est rapide (peu d'arrêts) et assez agréable. A noter que la personne qui s'occupe du contrôle des billets dans le bus nous a conseillé de garder nos sacs sur les genoux (chose que l'on faisait déjà). 
Arrivés à l'arrêt de Pisco, nous sommes comme des cons. Pensant que l'arrêt serait en plein centre ville pour prendre un van pour Paracas, nous nous retrouvons à 7km de là au niveau d'un croisement. Après 10 minutes de "sont cons ces péruviens, etc...", je rechange de plan et nous reprenons un Bus Soyuz pour Ica (4 Sol/pers) en espérant trouver un bus pour Nazca. A Ica, le bus s'arrête au Terminal Terrestre de la compagnie. De là, il y a des bus de la même compagnie pour Nazca (11 Sol/pers) qui partent un quart d'heure plus tard (7h15).

Explication des erreurs :
   Le préposé de Lima devait être incompétent pour ne pas savoir qu'il lui suffisait de nous dire d'aller à Ica et que de là, il y a une correspondance pour Nazca. Car chez Soyuz, le trajet est découpé en deux. Une partie Lima-Ica et une autres Ica-Nazca. Impossible d'acheter un Lima-Nazca en une fois. Vous savez maintenant comment faire pour ne pas avoir les mêmes désagréments que nous.

   Pour Paracas, prendre un billet Lima-Pisco. A l'arrêt de Pisco, ne cherchez pas de bus pour Paracas, prenez directement un taxi. Nous avons payé 5 Sol la course (voir les prochaines pages de notre récit). Il y a des mini-vans à 2 Sol/pers mais pas super pratiques. Vu le prix du taxi, autant choisir ce moyen de locomotion.

   Malgré cette incompréhension et aussi par manque de préparation de notre part, je recommande la compagnie Soyuz. C'est la moins chère du Pérou pour ce trajet et cela permet d'être avec les locaux car c'est la compagnie "des pauvres". Un peu comme le RER pour les Franciliens.

   Nous arrivons à Nazca un peu après les coups de 10h sous près de 30°C. Nous prenons un taxi (2 Sol la course) pour l'aéroport. Après avoir fait le tour des agences, il faut se rendre à l'évidence : il y a une entente entre eux pour ne pas vendre le vol de 30 minutes à moins de 80$/pers (en saison basse). A cela s'ajoute la taxe d'aéroport de 12 Sol par personnes. Ce n'était pas prévu que ça soit si cher (sur le net et le guide, c'était plutôt 50$/pers). N'ayant plus beaucoup d'argent en liquide, on décide quand même d'y aller en espérant que je n'ai pas dépassé mon plafond pour la semaine de ma CB. Ouf, ça passe mais la banque de la compagnie aérienne prend 6% de frais. 

   Nous laissons nos sacs au comptoir de la compagnie et après 15 minutes dans la salle d'attente, nous partons à bord d'un Cesna de quatre places (pilote + co-pilote + 2 touristes) ayant plus de 10 000 heures de vol. Pour moi, c'est le début de 30 minutes de torture. Ayant toujours été très sensible au mal des transports, être dans un avion qui vibre de partout, qui tourne et retourne en plus des trous d'air me donne envie de vomir au bout de 5 minutes. J'ai la chair des mollets qui remonte (une fois sur terre, on constatera que mes mollets ont doublé de volume) ainsi que celle des doigts des mains (je sais maintenant c'est quoi avoir la peau sur les os ^^).



   Malgré cela, j'arrive à prendre des photos en ayant des flashs de lucidité de quelques secondes. De son côté, Anna prend son pied n'étant pas sujette au mal des transports. 

   Après le vol, je tiens à peine debout (mais je n'ai pas vomi). Je suis obligé de rester assis dans le hall de l'aéroport durant près de 45 minutes affalé sur un siège avec le ventre à demi à l'air (pour avoir du frais dessus). Je suis tellement blanc et malade qu'une petite Péruvienne de moins de 10 ans me demande si j'ai besoin d'un docteur.  Bien sur, un petit tour aux toilettes pour une grosse commission liquide s'impose.    Autant en arrivant à Nazca j'avais très faim, autant là j'ai le ventre trop noué pour ça. Malgré ça, nous décidons de repartir en ville pour manger en espérant que cela va vaincre le mal de ventre. On prend un taxi (2 Sol la course) pour aller sur la Plaza de Armas où se trouve un restaurant bon marché (Restaurant Paulita) conseillé par le Lonely planet en ces termes : " Menu 6 S ; Prisé localement, ce restaurant propose des menus de cuisine familiale, ainsi que des salades de fruits et des gâteaux." Effectivement, c'est un bon restaurant. Les menus ne sont pas chers (7 Sol pour une salade + poulet au curry au riz + un pichet de boisson ) et en plus d'être bon, vous avez de très grosses quantités. Gros mangeurs, ce restaurant est pour vous. Ce repas m'a fait beaucoup de bien.

   Après le repas, pour partons à pied pour rejoindre la grande avenue afin de prendre un bus pour Paracas. On opte pour la compagnie Oltursa (25 Sol/pers) pour un départ à 16h45 en bus Cama (2 étages). Vu la chaleur (plus de 32°C), nous restons dans la salle d'attente à regarder la TV en mangeant une glace. 
   Le bus part à l'heure et nous arrivons à Paracas au bout de 4h (avant 21h donc). De là, nous prenons une chambre double (40 Sol la chambre) au Paracas Backpacker's house ainsi que la réservation pour le bateau aux l'îles Ballestas pour le lendemain. Le patron est super sympa et très pro. Il peut vous renseigner sur tout (bus , horaires, etc...) en vous donnant les moyens les plus économiques. Pour les personnes n'ayant pas trop préparé leur voyage, c'est pas mal. L'auberge n'est pas tip-top mais bien suffisante pour une nuit. Et puis dormir dans un lit et prendre une douche après 5 jours, cela fait du bien.

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